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Le Master IDEMM

Un outil pour les étudiants du Master IDEMM de Lille 3

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Expositions "livres d'artistes"

--> Témoignage de quatre expositions

Dans le cadre de la manifestation " Lire en fête ", les bibliothèques de Lille ont proposé d’octobre à novembre 2004 de nombreuses expositions mettant en lumière plus d’une dizaine d’artistes et leur façon de traiter l’objet livre.

Dans le cadre du projet tutoré d’année portant sur l’objet livre, ces expositions représente donc une mine d’or pour comprendre toute la dimension du livre, détaché de son contenu et en s’intéressant à l’objet en tant que tel.

Exposition de la médiathèque du faubourg de Béthune : " Livres objets de Marie-Christine Bourven et de l’atelier Recto-Verso ". cf. article de Solenne.

La bibliothèque des Bois blancs a quant à elle investit l’Espace Pignon pour reconstituer toute la créativité de l’artiste plasticien-graveur Patrick Vernet. L’exposition " Paroles d’encre " a donc mis en lumière des travaux de Patrick Vernet dont " MURmures de murs " ainsi que " Souris ", présenté dans un boîtier qui rappelle le gruyère de part sa couleur jaunâtre et ses trous. Ponctuée par des photographies montrant le graveur à l’œuvre ainsi que les ustensiles qu’il utilise, l’exposition montre à quel point l’écrit est présent dans la vie quotidienne. Les gravures réalisées par P. Vernet pour " MURmures de murs " mettent bien en valeur cette omniprésence.

Une toute autre dimension s’ouvre au visiteur pénétrant dans la salle des fêtes de la bibliothèque de Wazemmes. Andy Kraft s’intéresse lui aussi au livre comme objet d’art. Andy Kraft, grâce à ses carnets, invite le visiteur au voyage. Il n’est donc pas anodin de découvrir ses livres disposés sur des valises faites de carton et de papier kraft. Cet artiste à l’imagination débordante propose aux visiteurs de découvrir par la vue mais aussi par le touché toute la dimension de son travail. Après avoir enfilé des gants blancs, tel un bijoutier observant avec soin un diamant des plus précieux, le visiteur se prend au jeu de la manipulation et sa curiosité est récompensée par les trésors que renferment ces petits carnets. Une porte s’ouvre alors dans l’univers de l’artiste. Chaque page est décoré de croquis et de collages. Un carnet va nous faire découvrir de nombreux nombrils alors qu’un autre visiblement d’inspiration britannique dévoile les enseignes tant caractéristiques de la perfide Albion qui ne sont autre que des étiquettes de thé, autre symbole de la culture anglophone. Trésors cachés que leur couverture des plus neutres sans titres ni distinctions particulières ne laisserait deviner.

L’exposition sur Bruno Munari, figure de proue dans la production de livres-jeu, est laissée sous la responsabilité de la médiathèque des Moulins. Le visiteur va découvrir de nombreux ouvrages tels que Zoo ( Bruno Munari, Seuil jeunesse, 1962), mettant en scènes des animaux présentés en une phrase, comme par exemple : " Le zèbre est un animal en pyjama rayé. ", ou encore Il mesto ha perso il becc,(The blackbird lost its beak, Corriaini Editore, 2002) dont les pages, feuilles de plastique superposées, font apparaître au fur et à mesure de la lecture un merle qui perd son bec, son œil… jusqu’à ses poumons et son cœur.

Dans la nuit noire, (Seuil jeunesse, 1999) est également un travail intéressant par l’utilisation de papier et de couleurs diverses qui ont une signification bien particulière.

Bruno Munari avait donc la manie d’utiliser des supports très variés et aimait jouer avec les formes pour donner un sens universel a son art. C’est ainsi que Guardiamoci negli occhi (look into my eyes, Corraini editore), où les dessins qui paraissent dénués de message au premier coup d’œil, véhicule l’idée que la diversité ethnique est une richesse et qu’il faut la pendre en compte.. Il s’agit d’une pochette comprenant un certain nombre de feuilles où ont été reproduits des dessins de visages (plus ou moins réalistes), aux formes et aux couleurs variées. En passant une feuille de couleur derrière chaque feuille, on peut faire changer la couleur des yeux et de la bouche.

Sa série de douze petites livres, le livre à la douzaine, nous montre toute l’affection qu’il portait à l’objet livre. Ce livre atelier permet à l’enfant de réaliser qu’il est tout à fait possible de réaliser des livres en bois en feutrine, en plastique, en carton… I prebro (2003, Italie, Edizioni Corraini) propose une série de petits livres tous au même format carré et se concentre sur les formes, les textures (papier, papier cartonné, bois, feutrine, tissu, tissu éponge, carton, plastique transparent) et les couleurs. Les reliures sont aussi toutes différentes, allant de l’agrafe à la reliure en spirale en passant par la ficelle et la reliure collée. Le contenu de chaque livre, quelques pages seulement, est soit vide soit travaille sur les formes (découpages, dessins, formes évolutives dans le style folioscope). Il y a ni première ni quatrième de couverture car chaque petit livre peut être regardé, lu dans sens comme dans l’autre. Malgré tout, le titre, le nom de l’auteur, l’éditeur et le numéro du livre figurent sur la couverture.

Enfin, " Dodo Fourrure ", présentée par la bibliothèque de Fives, expose le livre du même nom, écrit par Jean-Huges Moulineau et illustré par Jean-Charles Rousseau. Cette exposition met en lumière les étapes de l’écriture (originaux de J-H. Moulineau) et de l’illustration (les techniques utilisées par le graveur) d’un tel livre. L’ouvrage final permet de comprendre toute la dimension d’un tel travail. En effet, Jean-Hugues Moulineau (" ex-professeur de français devenu auteur, poète et typographe, éditeur et animateur voue une passion au livre et particulièrement aux livres pour enfants. "), s’est appliqué à traiter du rêve des animaux sous la forme de 12 petits poèmes, quintains aux rimes diversifiées. En feuilletant Dodo Fourrure, le lecteur ne voit pas, au premier coup d’œil, les poèmes. Mais s’il soulève chaque gravure, il dévoile le rêve de l’animal. Cette œuvre, éditée au format in-4 a été imprimée uniquement à 50 exemplaires. Les 13 gravures (celle de la couverture n’est pas reprise dans le livre) représentent 13 animaux (ours, chat, renard, raton laveur…) en position de repos (en rond dans un cercle de 15 centimètres de diamètre). Seulement quelques dégradée de couleurs (gris, bruns, ocre et noir) ont suffit à J-C. Rousseau pour faire parler ses linogravures.

Le Renard

" Y’a pas d’pétard " dit le renard

" la belette ça vaut l’omelette

et je préfère une poulette

aux œufs brouillés ou en meurette

même aux œufs coque avec mouillettes ! "

Agnès

Ecrit par pocahontas, le Jeudi 2 Décembre 2004, 12:29 dans la rubrique "Le projet "Objet Livre"".

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